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[Typologie – article 7] I. 3. Chansons à propos des enfants

par Discophilippe 24 Août 2014, 09:31 Typologie de la chanson française

Les chansons à propos des enfants utilisent le prisme du regard de l’adulte pour parler d’un âge de la vie qui, bon gré mal gré, appartient à leur passé.

 

Jacques Brel choisit, en 1968, un regard poétique pour décrire des généralités au sujet de l’enfance. Chaque strophe de la chanson « Un enfant[1] » (J. Brel) définit ou caractérise l’enfance. À la fin, les paroles rappellent qu’il s’agit d’une description vue par un adulte.

 

[1] BREL (Jacques), J’arrive, Barclay, coll. « série vedettes », 1968, 80 373 (33 t., Ø : 30 cm, i1).

Jacques Brel [source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/73/Domino_-_Jacques_Brel_5.jpg]

Jacques Brel [source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/73/Domino_-_Jacques_Brel_5.jpg]

Les rêves et les illusions sont estompés par l’expérience, l’avancement dans les âges de la vie (« et nous fuyons l’enfance », etc.). L’enfant, devenu adulte, ouvre les yeux ; il comprend alors la réalité et gagne en maturité.

Jacques Brel, « Un enfant »

Un enfant :/ ça vous décroche un rêve,/ ça le porte à ses lèvres,/ et ça part en chantant.

« Un enfant :/ avec un peu de chance,/ ça entend le silence,/ et ça pleure des diamants,/ et ça rit à n’en savoir que faire,/ et ça pleure en nous voyant pleurer,/ ça s’endort de l’or sous les paupières,/ et ça dort pour mieux nous faire rêver.

« Un enfant :/ ça écoute le merle/ qui dépose ses perles/ sur la portée du vent.

« Un enfant :/ c’est le dernier poète/ d’un monde qui s’entête/ à vouloir devenir grand,/ et ça demande si les nuages ont des ailes,/ et ça s’inquiète d’une neige tombée,/ et ça s’endort de l’or sous les paupières,/ et ça se doute qu’il n’y a plus de fées.

« Mais un enfant,/ et nous fuyons l’enfance.

« Un enfant,/ et nous voilà passants.

« Un enfant,/ et nous voilà patience.

« Un enfant,/ et nous voilà passés.

Relevé fait d'après l'enregistrement mentionné en bas de page

La chanson de variétés utilise aussi les relations parentales pour décrire l’enfant ou l’enfance. C’est le cas dans la chanson interprétée par Nana Mouskouri « Mon enfant[1] » (P. Yarrow, B. Bergman – 1969). L’extrait suivant rappelle le rôle de la mère qui console son fils (la peur de la nuit et de l’orage pour l’exemple choisi).

 

[1] MOUSKOURI (Nana), « Mon enfant », Fontana, coll. « série parade », 1969, 260 250 MF (45 t., i).

Nana Mouskouri [Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/Nana_Mouskouri_915-4940.jpg]

Nana Mouskouri [Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/Nana_Mouskouri_915-4940.jpg]

Nana Mouskouri, « Mon enfant »

Dis-moi pourquoi tu pleures enfant,/ de pleurer tu as bien le temps,/ tu sembles avoir très peur de l’orage,/ j’en avais aussi peur à ton âge,/ mon enfant.

« Mais si tu me prends par la main,/ tout sera bien quand le soir descend,/ et si tu me prends par la main,/ tout sera bien pour toi, mon enfant ;/ mon enfant, quand le soir descend [ter],/ mon enfant.

« Sais-tu qu’il te faudra être grand :/ ce monde n’est pas pour les enfants !/ C’est un monde qu’ils ont fait sans toi,/ ne me demande pas pourquoi/ je ne le sais pas […].

Relevé fait d'après l'enregistrement mentionné en bas de page

Prochain article : I. 4. Chansons de l’adolescence

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